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Ancre début
Tabarganj, camp d'orphelins,  image tirée du roman Les enfants du requin

...   — Je suis juste venu pour me mettre à l’abri ! 

— Et tu as bu mon thé ? Tu es venu voler ! Il y a un protocole !! On ne traverse pas la ligne sans demander « refuge » !! 

— Quelle ligne ?! 

— La frontière qui protège un campement d’orphelins ! La limite symbolique qui garde un « tabarganj » ! tracée à la craie bleue par les gamin du camp, retracée à chaque lune, depuis le fond des temps ! Tu ne connais donc rien ?! Tu n’as pas vu non plus le signe du Requin, là-bas sur les rochers ?!

— Quel signe ? Où ?

— Ses chasseurs l’ont gravé avant la Troisième Aube ! On n’entre pas comme ça dans un sanctuaire d’enfants ! Il y a un protocole !! 

— Je ne connais pas tout ça !! 

— Videz ses poches ! brailla le gosse à l'attention des autres.

Yi'shem

...  Des tabarganj comme ça, il y en a des milliers dans la Ville aux mille noms. Territoires protégés, interdits aux adultes. « Communautés d'enfants », dont l’âge ne pourra pas dépasser quatorze ans. Le trou où vont s'échouer fugueurs et orphelins. Le nôtre est plutôt glauque depuis bientôt un an. Ça fait partie du jeu. Qu'il soit bon ou mauvais, c'est un endroit sacré. Certaines histoires racontent que ces sanctuaires d’enfants furent fondés autrefois par un dangereux chasseur surnommé « le Requin »...

On nous surnomme « Yi’shem » : « Les enfants de l'En-Ville » car c’est notre seule mère à partir du moment où nous entrons ici. 

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(Extraits- Tome 1)

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